Démocratie locale : faire respirer la démocratie à Montpellier

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A la suite d’une rencontre avec Jo Spiegel, Maire de Kingersheim (Haut-Rhin) et pionniers de la démocratie participative en France, le 22 novembre 2019, voici nos réflexions et premières propositions pour faire respirer la démocratie à Montpellier.

« Montpellier a besoin d’une nouvelle gouvernance, refusant les divisions, les provocations, les outrances, et cherchant toujours le rassemblement et l’apaisement. ». Michaël Delafosse

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4 PREMIERS GRANDS ENGAGEMENTS

1. L’Hôtel de Ville ouvert aux citoyens

La mairie accueillera en son sein la « Maison ou Agora des citoyens » , un lieu ouvert aux habitants pour venir s’informer, débattre et proposer.

C’est dans la salle Jean Jaurès, anciennement salle des mariages, que nous proposons d’installer cette « Université du citoyen », centre de ressources pour se former à la citoyenneté et connaître les grands projets de la Ville, en particulier le projet urbain.

Les associations y auront également toute leur place et pourront accéder, en dehors des horaires de travail, aux salles de la mairie pour y tenir leurs réunions et assemblées générales.

2. Des concertations réelles, sincères et transparentes

Nous organiserons des concertations sur tous les sujets petits et grands. Celles-ci seront réelles, sincères et transparentes dans le sens où elles ne se limiteront pas à une simple convocation à une réunion avec quelques personnes mais utiliseront tous les outils modernes de la démocratie participative selon l’ampleur des sujets : présentation en amont des projets sur internet et les réseaux sociaux ou le magazine de la collectivité, recueil des avis par différents canaux, réunions publiques, expositions, balades urbaines…

De même nous prenons l’engagement d’organiser des réunions annuelles de quartier en présence du Maire chaque année du mandat et également de proposer des réunions spécifiques sur la sécurité dans les quartiers.

3. Agir sur les politiques publiques et les évaluer ; inscription d’affaires au conseil municipal par les citoyens et droit de suite

Les citoyens doivent pouvoir interpeller les élus. Ils pourront inscrire une affaire à l’ordre du jour du conseil municipal dès lors que 5 % des habitants inscrits sur les listes électorales l’auront demandé.

Au-delà des concertations, nous instituerons un « droit de suite » en instaurant des commissions extra-municipales composées de citoyens pour procéder à des évaluations citoyennes des politiques publiques.

4. Une opposition respectée

Afin que les élus de l’opposition puissent prendre une part réelle à l’élaboration des politiques publiques, nous proposerons que les groupes d’opposition puissent inscrire à l’ordre du jour du Conseil Municipal une proposition qui fera l’objet d’un débat en séance et d’une délibération.

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NOTRE CONSTAT

Les citoyens veulent comprendre participer, agir

Bénévoles associatifs, acteurs de l’économie sociale et solidaire, habitants des quartiers populaires,  jeunesse participant aux marches pour le climat…Nombreux sont ceux qui manifestent régulièrement leur désir d’approfondissement démocratique, tout particulièrement à l’échelon communal ou métropolitain. Il est temps d’entendre leurs préoccupations et d’inventer d’autres manières de pratiquer la politique, non plus en « top down » (de haut en bas) mais avec des pratiques plus collégiales et participatives. Car les citoyens veulent comprendre, participer, agir.

La démocratie-construction

Jo Spiegel, Maire de la commune de Kingersheim depuis 1989 est l'un des pionniers de la démocratie participative. Il réfléchit depuis des années à la meilleure façon d'associer ses administrés aux décisions et aux projets communs, à gouverner sa commune "non seulement pour les citoyens mais avec les citoyens".

Après trente années d'expérimentation en matière de partage du pouvoir avec les citoyens sur sa commune, Jo Spiegel parle aujourd’hui de « démocratie-construction » et appelle à redonner tout son sens à la belle expression, souvent galvaudée, de « vivre-ensemble ». « Le regard des gens sur la vie publique change lorsque les gens sont acteurs ». Son expérience, très riche, est inspirante pour Montpellier.

Aujourd’hui à Montpellier

Le Maire actuel avait émis beaucoup d’intentions en matière de démocratie participative. Mais le constat est tout autre :

  • un bilan des conseils de quartier, et des conseils citoyens, inconsistant et surtout non transparent ;
  • des « réunions de concertation » ultra médiatisées par le Maire mais qui servent très peu à traiter les grands sujets qui ne sont pas concertés à l’échelle globale : vélo, urbanisme, stade, écoles… ;
  • la disparition des réunions annuelles de quartier depuis plus de deux ans. Or, c’était le seul lieu où les habitants pouvaient faire part de tous les sujets : sécurité, transport, propreté… ;
  • une opposition municipale non respectée et un exercice solitaire du pouvoir.

Nous devons retrouver une gouvernance apaisée et partagée

Vivre ensemble, agir ensemble, réfléchir ensemble. C’est la mission de la démocratie et c’est son oxygène. C’est la démocratie telle que nous la pratiquerons, telle que nous la voulons.

Nous nous engagerons pour une démocratie participative sincère et véritable où les grands sujets seront mis sur la table et réellement concertés, dans la transparence. Une démocratie locale basée sur l’écoute et le respect de la parole de l’autre, faisant toute sa place aux associations et à leurs bénévoles. Une gouvernance municipale et métropolitaine où l’opposition est respectée et pourra contribuer pleinement à la vie du territoire. Et avant tout, une gouvernance partagée, où les citoyens sont de véritables acteurs, formés à l’action publique et associés aux projets de la Ville.

Nous présenterons dans quelques semaines, lors d’un temps innovant, le programme « Faire respirer la démocratie à Montpellier ».

Parmi les propositions, on peut citer 4 premiers grands engagements.

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