Montpellier, Métropole Responsable
Montpellier a été pionnière en matière de développement économique territorial avec la stratégie des incubateurs (Cap Alpha et Cap Oméga, le BIC...). La labélisation nationale French Tech participe à la vitalité de l’écosystème numérique. Fort de ces acquis, notre métropole doit donner un nouveau souffle à sa démarche d’attractivité économique ; indispensable pour créer de la richesse et de l’emploi.
Sa responsabilité est d’être un territoire d’innovation en accordant lisibilité, sécurité et soutien aux entreprises. Notre métropole doit être responsable.
Une métropole responsable, face aux « défis du siècle » marqué par des mutations où tout s’accélère, où le numérique bouscule nos façons de travailler, de commercer, de vivre.
Responsable, pour que la création d’activité économique soit respectueuse de notre environnement et engagée dans la transition écologique ; transition écologique qui est un impératif et dont enfin la prise de conscience semble s’imposer à tous.
Responsable, en soutenant les entreprises créatrices d’emplois.
Responsable devant les parties prenantes en étant capable de travailler avec tous les acteurs institutionnels : département, région, État, les acteurs économiques consulaires et leur représentation syndicale.
Responsable dans la construction de partenariats au-delà de son périmètre, capable de dégager des partenariats naturels du port de Sète à l’école des mines d’Ales, de notre espace commun la Méditerranée, au plateau du Larzac et des Cévennes.
Responsable à l’égard de toutes celles et ceux qui souhaitent développer le territoire en rendant lisible les dispositifs d’accompagnement, en abaissant les seuils d’accès à l’innovation et en stimulant les écosystèmes.
Nous proposons à travers deux pactes de conforter et amplifier l’attractivité de notre territoire :
Le pacte Hippocrate, en s’appuyant sur notre histoire unique.
Le pacte Jacques Cœur, mesurant la nécessité de promouvoir une ville des proximités tournant le dos au développement daté des périphéries.
Nous avons la responsabilité collective de penser différemment notre aménagement de l’espace.
Montpellier doit être un des territoires les plus innovants, forts de ses chercheurs, de ses entrepreneurs, de l’héritage des politiques publiques, et de la volonté des acteurs.
Michaël Delafosse
I) Le Pacte Hippocrate, pierre angulaire d’une métropole innovante : Montpellier Med Vallée
Faire converger les compétences en alliant Intelligence artificielle, compétences en recherche du vivant, éco-santé, pour relever les défis de la santé de demain et de la complexité des pathologies émergeantes. Montpellier forte de son histoire, doit devenir un centre de référence mondial.
II) Le Pacte Jacques Cœur, un programme global de revitalisation du commerce de proximité à Montpellier
Ce second pacte vise à revitaliser le commerce en cœur de ville. L’objectif est de mobiliser tous les leviers possibles pour redynamiser le commerce local : mobiliser toutes les aides possibles, déploiement d’un dispositif de facilitateurs du commerce, mécanismes de préemption commerciale…
III) Une Métropole stratège qui fédère
Une métropole responsable agit en conséquence. Nous entendons ainsi concilier économie et écologie, rayonnement du territoire et proximité, grands projets et éco-responsabilité.
Montpellier Med Vallée : Le Pacte Hippocrate, la pierre angulaire d’une métropole innovante
Mesure phare de notre projet de développement économique, le Pacte Hippocrate vise à s’appuyer sur l’ADN de Montpellier pour que le nord de la Ville devienne l’un des pôles européens majeurs en matière de santé, d’environnement, d’alimentation et de bien-être. Grâce à un écosystème facilitant les synergies, à un important fonds d’investissement public-privé et à l’utilisation des leviers fiscaux, la Métropole pourra attirer de nombreuses entreprises de ces secteurs, soutenir et prendre appui sur une recherche dynamique, créer de l’emploi et décongestionner le sud du territoire.
En 2020, nous célébrons à Montpellier les 800 ans de la plus ancienne faculté de médecine du monde en exercice. Tout au long de ces huit siècles, l’imbrication entre la ville de Montpellier et la médecine s’est renforcée. La ville a accueilli d’illustres étudiants comme Gui de Chauliac, Arnaud de Villeneuve, ou encore François Rabelais et Guillaume Rondelet. Elle forme aujourd’hui encore quelques 5000 étudiants dans ce domaine.
Nous bénéficions d’une dynamique de recherche reconnue mondialement à l’image du classement de Shanghai sur l’écologie : la dynamique de l’Université de Montpellier avec notamment Muse.
Nous devons profiter de ce contexte pour lancer, dès cette année, un grand projet de classement à l’UNESCO qui témoigne du caractère unique de Montpellier avec l’enseignement continu de la médecine. Ce classement doit notamment concerner la faculté historique de Médecine, le Jardin des Plantes, l’ensemble de la Barralerie et doit être l’occasion de protéger ces lieux qui ont contribué à l’histoire de la Ville.
En 2020, nous lancerons le Pacte Hippocrate à Montpellier, un ensemble de mesures qui vise à positionner Montpellier sur ces enjeux en créant un écosystème favorable, un accélérateur d’innovation et d’excellence dans ce domaine pour attirer les entreprises les plus dynamiques et inventer l’éco-santé santé de demain.
Le Pacte Hippocrate a pour vocation de créer un grand pôle d’activité au Nord de Montpellier qui constituera « une Med Vallée » dans un espace qui irait de Bonnier de la Mosson au Domaine de Méric. A l’image de Sophia Antipolis près de Nice, ce territoire né du Pacte Hippocrate consistera en un rassemblement de nombreuses entreprises du secteur, de laboratoires de recherche et d'établissements de formation autour de la nouvelle faculté de médecine, d’Euromédecine, d’Agropolis et des hôpitaux.
Grâce à une gouvernance commune associant Ville de Montpellier, la Métropole, la Région, le CHU, INSERM, ICM l’Université et la dynamique de MUSE, les grands organismes de recherches fédérés au sein d’Agropolis ( INRA, CIRAD...) et les acteurs économiques, ce Pacte Hippocrate permettra de rendre lisible les priorités du territoire à toutes les entreprises, laboratoires et écoles qui souhaitent s’implanter. Pilotée par une personnalité de la société civile qui contribuera à sa notoriété et à sa visibilité, cette gouvernance sera à la fois un excellent incubateur et un levier facilitant les externalités positives dans le secteur.
Il pourra s’appuyer sur l’histoire de la Ville et sur les entreprises déjà implantées (comme Sanofi, HORIBA Médical, Bio-Rad, Bausch+Lomb,…) mais également sur la 4ème université de France pour les sciences du vivant et la médecine, la première en dehors du Grand Paris, et un CHU qui se place en 6ème place en France en termes de recherche.
Ce pacte permettra à la Ville de candidater pour les grands appels à projets proposés par l’Etat et notamment par les ministères de la Santé, de l’Agriculture, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche.
L’adoption d’un schéma directeur ambitieux facilitera l’implantation d’acteurs innovants de la santé, de l’environnement, de l’alimentation et du bien-être, en orientant le foncier de ce secteur en priorité vers ces activités novatrices.
Ce schéma aura vocation à la fois à renforcer et structurer les espaces urbains de ce secteur avec pour objectif d’y améliorer les dessertes actives et les transports en commun ainsi que les espaces publics tout en identifiant le foncier susceptible d’accueillir des entreprises. La priorité ne sera plus d’y réaliser des logements mais y implanter des emplois.
Ce schéma, s’efforcera de fédérer toutes les réflexions architecturales des différents partenaires (Établissements de santé, Universités, Organismes de recherche...) pour mettre en place un écosystème d’innovation intégré.
L’espace de la Med Vallée représente près de 4000 hectares dans un espace où le vert est dominant (Jardin des plantes, ZOO, Bois de Montmaur, Méric, Coulée verte de la Mosson...) et doit être préservé.
Pour inciter les entreprises à s’implanter, le Pacte Hippocrate s’appuiera sur deux leviers majeurs : des exonérations fiscales pour les jeunes entreprises innovantes et les jeunes entreprises universitaires et la mobilisation d’un grand fonds d’investissement public-privé pour renforcer l’innovation.*
Parallèlement, un grand fonds public-privé sera sollicité pour appuyer les initiatives dans le domaine de la santé. A l’image du « Fonds Vert de Paris » réalisé en partenariat avec la Caisse des Dépôts et de Consignation, nous porterons un fonds ambitieux qui rassemblera des financements publics et privés (investisseurs ou entreprises) afin de les réinjecter dans les entreprises innovantes de ce pôle de compétitivité.
*Le levier fiscal utilisé pour les entreprises sera très simple : une exonération pendant sept années de la CFE (Cotisations Foncières des Entreprises) pour les jeunes entreprises innovantes du secteur. Pour que cette exonération soit conforme au droit européen, les critères définissant les jeunes entreprises innovantes sont clairement définis :
- Être une PME
- Avoir moins de 8 ans d'existence,
- Être indépendante (son capital doit être détenu pour 50% au minimum par des personnes physiques, d'autres JEI détenues au moins à 50% par des personnes physiques, des associations ou fondations reconnues d'utilité publique à caractère scientifique, des établissements de recherche et d'enseignement),
- Ne pas avoir été créée dans le cadre d'une concentration, d'une restructuration, d'une extension d'activité, d'une reprise de telles activités;
- Réaliser des dépenses de R&D à hauteur de 15% minimum des charges fiscalement déductibles au titre de cet exercice, à l'exclusion des charges engagées auprès d'autres JEI réalisant des projets de recherche et de développement.
Les jeunes entreprises universitaires sont des jeunes entreprises innovantes qui disposent de caractéristiques spécifiques comme :
- Appartenir pour au moins 10% à des étudiants (ou diplômés d'un master ou d'un doctorat depuis moins de 5 ans) ou à des enseignants chercheurs;
- Avoir comme activité principale la valorisation de travaux de recherche réalisés auxquels ses dirigeants ou ses associés ont participé, au cours de leur scolarité ou dans l'exercice de leurs fonctions, au sein d'un établissement d'enseignement supérieur habilité à délivrer un diplôme conférant au moins le grade de master
Cette disposition pour favoriser le développement d’entreprise a été adoptée par la métropole du Grand Lyon le 26 septembre 2013 ( délibération n°2013-4104).
Nous souhaitons créer « Med Vallée » au nord de la Ville car c’est aussi un enjeu de maîtrise de la croissance urbaine. L’implantation frénétique de toute l’activité économique sur l’axe Millénaire - Odysseum - Cambacérès ces dernières années a ajouté de la congestion à la congestion.
Aujourd’hui, le temps de transport des salariés est l’un des critères majeurs pour l’implantation d’une entreprise. Trop souvent, les entreprises auxquelles a été proposée une implantation dans le quartier du Millénaire l’ont refusé à cause de ce critère.
En repositionnant le développement économique de la Ville vers le Nord, le Pacte Hippocrate contribue au rééquilibrage de la Ville. Associé à la déviation Est de Montpellier et surtout à la mise en place de la ligne 5 du tramway, ce pôle d’activité sera facilement accessible depuis l’aéroport, les gares, le centre-Ville et les territoires du Nord de la Métropole.
En étant situé sur le croissant Bonnier de la Mosson – Domaine Méric, ce grand projet va également redynamiser des quartiers entiers de la Ville, comme le quartier de la Paillade.
Au sein du Pacte Hippocrate, le potentiel de la zone franche de la Paillade sera pleinement exploité. Cette zone de 137 hectares où les entreprises bénéficient d’exonérations de charges fiscales et sociales, si au moins un tiers de leurs salariés résident dans la zone concernée, représentera l’un des axes stratégiques du croissant Bonnier de la Mosson – Domaine Méric.
Sur cet espace, nous positionnerons en priorité toutes les entreprises du domaine des services à la personne qui recrutent beaucoup et notamment des personnes peu diplômées. Ces entreprises, qui pour beaucoup font partie des entreprises de l’économie sociale et solidaire, ne dégagent que de très faibles marges. Leur présence au sein d’une zone franche leur permettra de réduire leurs coûts de structure pour se concentrer sur le recrutement et la formation de salariés.
Nous nous efforcerons de mettre en réseaux les différents acteurs économiques présents sur le site de la Paillade comme l’artisanat, l’économie sociale et solidaire...
Ce projet économique sera associé à un ambitieux projet de revitalisation du quartier de la Paillade autour d’une nouvelle orientation pour le stade de la Mosson, d’une refonte complète du marché Saint-Paul et d’une réhabilitation des rives de la Mosson et de l’habitat de ce quartier.
Le Pacte Jacques Cœur, un programme global de revitalisation du commerce de proximité à Montpellier
Montpellier possède la deuxième plus grande zone piétonne d’Europe et la première en France ; pourtant les projets de développement commercial en périphérie affaiblissent progressivement la dynamique de cette zone et plus globalement le commerce de proximité. Le Pacte Jacques Cœur vise à mobiliser tous les leviers possibles pour redynamiser le commerce local, en partenariat étroit avec les chambres consulaires, les syndicats professionnels et les autres institutions publiques, et faire de Montpellier une ville des proximités.
Avec 1 200 commerces en centre-ville et plus de six cents millions d’euros de chiffre d’affaires annuels, le centre-ville de Montpellier est l’un des plus fréquentés d’Europe. Pour renforcer son attractivité, de nombreux outils existent et ne sont pas aujourd’hui suffisamment mobilisés.
Afin d’accompagner les commerçants dans leurs projets de modernisation et d’adaptation de leurs enseignes aux nouvelles demandes et à la nécessaire accessibilité, nous souhaitons mobiliser toutes les aides possibles pour nos commerces et notre artisanat.
Par ailleurs, nous souhaitons doter la Ville d’un dispositif de «facilitateurs » du commerce. Ce dispositif doit permettre de renforcer la vitalité commerciale par le développement d’animations nouvelles en centre-ville et dans les quartiers, il doit également permettre de faire l’interface entre la Ville et les commerçants. Ce dispositif accompagnera les commerçants dans la négociation de leur bail, dans leurs demandes de subvention ou d’intervention et plus globalement dans tous leurs projets. Il doit fédérer l’ensemble des commerçants et permettre un dialogue plus efficace propice à la dynamisation du centre-ville.
Au-delà de faciliter l’implantation et l’installation des commerces, ce dispositif les accompagnera également dans la transition écologique et numérique.
Par ailleurs, nous utiliserons tous les leviers pour favoriser le dynamisme du commerce de centre-ville : cela passe par des mécanismes de préemption commerciale, par une politique de sécurité plus efficace, avec une présence permanente de la police municipale en centre-ville ; par la refonte d’un plan de circulation devenu illisible ; par une politique de transports plus dynamique ; par le développement dans les locaux vacants de boutiques éphémères destinées aussi bien à du commerce qu’à des artisans ou de jeunes artistes.
La mobilisation de l’ensemble de ces outils sera réunie au sein du Pacte Jacques Cœur, un pacte de dynamisme commercial du cœur de Ville et de déploiement du commerce de proximité dans chaque quartier, notamment le long des futures pistes cyclables.
Le Pacte Jacques Cœur inclut également la création de davantage de locaux professionnels dans l’Ecusson et sa première couronne. A titre d’exemple, nous souhaitons que la Z.A.C. Saint-Roch soit composée d’un programme avec plus de bureaux que de logements. L’objectif est simple : développer davantage l’activité économique au cœur du centre-ville.
La commercialisation de la French Tech à l’immédiate proximité du Polygone a été extrêmement rapide et a montré l’importante demande d’implantation dans le cœur de ville. De nombreuses entreprises sont intéressées par leur installation dans l’Ecusson qui est l’espace le mieux desservi de la ville grâce à la présence de la gare, des bus et de l’ensemble des lignes de tramway. Cela permet de réduire les temps de trajet et la dépendance à la voiture pour de nombreux salariés.
Cette présence d’employés en centre-ville est également un moteur important du développement commercial de l’Ecusson notamment grâce à la consommation effectuée sur la pause méridienne par les actifs (déjeuners, shopping, loisirs,).
La multiplication de la fréquentation du centre-ville par des employés en semaine permet de dynamiser le commerce et la restauration sur des horaires complémentaires au pic de fréquentation et équilibrer les déplacements.
Le Pacte Jacques Cœur de redynamisation du centre-ville prévoit également de répertorier les pas-de-porte non-utilisés pour accroître les locaux professionnels disponibles dans l’Ecusson et au cœur de chaque quartier. Ces locaux seront alloués en priorité aux petits commerces de proximité et aux artisans qui souhaitent s’implanter à Montpellier.
L’objectif est clair : relocaliser des artisans et des entreprises de proximité, commerces et services, dans chaque quartier afin de réduire les coûts d’interventions pour les Montpelliérains, faciliter la réactivité des artisans et limiter leurs déplacements en ville.
Une zone d’activité artisanale sera ainsi déployée en centre-ville pour faciliter le regroupement des différents artisans (électriciens, plombiers, …).
Afin de simplifier l’approvisionnement des commerces de proximité, favoriser les circuits-courts et limiter la présence de camions en ville, des bases logistiques de proximité seront créées. Pour le centre-ville, une base pourrait être installée dans le cadre de la refonte du quartier de l’ancienne mairie, la zone d’aménagement Pagezy, ou encore dans les secteurs Nouveau St Roch ou Rondelet.
Ces plateformes de stockage et de logistique de centralité permettront aux commerçants de récupérer aisément leurs marchandises à proximité de leur espace de vente. Associée à un accompagnement en matière de développement numérique, cette base logistique favorisera les circuits courts en cœur de Ville et sera dotée d’une flotte de véhicules électriques permettant de réaliser des livraisons plus économiques, plus écologiques et moins onéreuses pour les consommateurs.
L’outil juridique que représente la préemption commerciale permet à la Ville de Montpellier de décider de la nature des commerces qui s’implantent dans ses quartiers. Le Pacte Jacques Cœur prévoit la possibilité d’utiliser la préemption commerciale sur l’ensemble de la ville.
Ainsi, ce levier permettra de lutter contre la concentration de certaines activités dans certains espaces (banques, assurances, opticiens, kebabs, …) , de faciliter la mixité commerciale partout dans la ville, d’installer du commerce de proximité dans des quartiers qui sont quasiment uniquement résidentiels (Millénaire).
Nous privilégierons les commerces de proximité et de services qui répondent réellement aux besoins des consommateurs et à l’animation des différents quartiers. La mixité commerciale garantira également la présence dans chaque quartier de commerces de natures différentes afin de limiter les déplacements des Montpelliérains.
La protection du commerce de proximité et du centre-ville de Montpellier passe par l’abandon du projet de nouveau méga centre commercial prévu sur Ode à la Mer, deux fois plus grand qu’Odysseum ! Ce modèle de surfaces commerciales démentiel est aujourd’hui dépassé et achèverait le commerce de proximité.
Respectueux du souhait de la famille Nicollin de construire un nouveau stade et favorable à un financement 100% privé de ce dernier, nous proposons son implantation sur la ZAC Ode à la Mer qui bénéficie déjà des infrastructures nécessaires (dont 2 stations de tramway) et de la proximité avec la gare Sud de France, l’aéroport, l’A9.
Il n’est pas question d’abandonner le projet initial de restructuration de la zone d’activités du Fenouillet. Les transferts d’enseignes de ce secteur pourraient se faire en concertation et en fonction de leur spécialité autour du nouveau stade sur Ode, en centre-ville de Montpellier ou encore sur l’avenue Raymond Dugrand.
La puissance publique doit en priorité concentrer ses efforts à rééquilibrer l’offre commerciale en centre-ville et dans les quartiers tout en répondant à la forte demande des habitants en faveur du commerce de proximité. Si nous ne mettons pas fin à ce type de projet, 95 % de l’offre commerciale se situera en périphérie à l’horizon 2025.
Une Métropole stratège qui fédère
Pour que Montpellier redevienne une métropole vers laquelle les regards se tournent, elle doit repenser sa vision du développement économique. Il s’agit de concilier économie et écologie, rayonnement du territoire et proximité, grands projets et éco-responsabilité. Montpellier deviendra une métropole modèle en matière de développement durable alliant la nécessaire création d’emplois, notamment pour les moins qualifiés et les plus fragiles, à une attention sociétale et environnementale.
Huitième métropole de France, Montpellier, pour rester attractive, doit renforcer ses partenariats avec les autres intercommunalités de son aire urbaine. Ainsi, pour s’inscrire dans une logique de grande métropole européenne, Montpellier doit davantage porter des politiques stratégiques en matière de tourisme et de développement économique à une échelle supérieure à celle de la métropole.
Cette agence de développement sera pilotée par une personnalité forte issue de la société civile. Elle permettra de créer un véritable espace de coordination et de coopération avec l’ensemble des institutions, acteurs économiques, universitaires et centres de recherche en lien avec les territoires voisins ; et de porter cette collaboration avec toutes les intercommunalités qui partagent une même volonté de développement d’Alès à Sète et de porter une identité territoriale innovante et connue de tous.
Elle permettra de développer une identité territoriale forte pour favoriser une logique de réseau, valoriser ses atouts, et rayonner à l’échelle de la France et à l’international, et attirer à la fois le tourisme de loisirs et d’affaires ainsi que les investisseurs.
Montpellier doit être un territoire d’innovation. Un lieu où les entreprises peuvent expérimenter à taille réelle leurs projets, leurs innovations pour inventer la Ville de demain, intelligente, connectée et toujours créative.
Cette capacité d’expérimentation laissée aux entreprises va permettre à la Métropole d’attirer toujours davantage de sociétés dont le modèle est basé sur l’innovation technologique pour rendre les villes toujours plus intelligentes et agréables à vivre.
UNE APPLICATION 5.0
L’innovation et l’expertise citoyenne pourraient être valorisées par la création d’une application numérique collaborative au service du citoyen, pour créer du lien entre les habitants, entre les citoyens, les services publics, les élus, les décideurs, …
Réseau social d’entraide pour covoiturage, prêt de matériels, assistance, rencontres, recréer du lien dans les voisinages….
Réseau démocratique participatif pour faire participer les citoyens aux grandes décisions de la Ville
Réseau citoyen pour signaler dégradations, insécurité et incivilité, problèmes de voiries…
Réseau créatif pour faire émerger toutes les bonnes idées, actions pour améliorer la qualité de vie de nos concitoyens.
Indispensable au développement économique, Montpellier va rapidement se distinguer en étant la métropole des mobilités. Plus grand territoire européen à proposer les transports en commun gratuits, Montpellier va également innover en matière d’infrastructures de transport.
Naturellement, Montpellier va continuer à développer son réseau de tramways avec la prolongation des lignes 1 et 3 et la mise en circulation le plus rapidement possible de la ligne 5.
La Métropole va par ailleurs investir dans des bus à haut niveau de service tandis que la Ville développera son réseau de mobilités actives.
Parallèlement, la Métropole va entrer davantage au capital de l’aéroport Sud de France pour se rapprocher de ce territoire qu’il faudra à long terme mieux connecter et qui doit être un vecteur d’attractivité pour la Ville et la Métropole.
Une fois que la Gare Sud de France sera connectée intelligemment au reste de la Ville, le territoire pourra ainsi compter sur deux gares et un aéroport international pour réellement devenir un territoire de mobilités. Cet argument sera l’un de nos atouts majeurs pour attirer de nouveaux entrepreneurs et de nouveaux emplois. Cela permettra aussi plus facilement aux travailleurs d’être mobiles sur tout le territoire et de trouver plus aisément un emploi sans avoir à souffrir des freins liés aux coûts des transports.
Nous proposons que Ville et la Métropole prennent l’initiative de fédérer le plus grand nombre d’acteurs autour d’une cité de l’entreprenariat et de l’emploi où sur un même site, on retrouve toutes les compétences, tous les dispositifs existants de tous les organismes pour avoir un lieu unique de renseignements et d’actions. Un laboratoire d’expérimentation, un observatoire de l’emploi pour orienter les formations, pour anticiper les besoins et créer cette passerelle entre écoles et entreprises.
Grâce à un partenariat fort avec la Région Occitanie, cet espace permettra de réunir également toutes les possibilités d’aides et de financement des entreprises. La présence de la CCI, de la Chambre des métiers, voire de certains services de l’Etat (URSSAF, impôts…) permettra une réelle simplification des démarches des entrepreneurs et, dès lors, une baisse du coût de l’innovation.
Une étude récente du Ministère de la transition écologique et solidaire portant sur les 4 432 établissements exploitant des entrepôts ou plates-formes logistiques de plus de 5 000 m² a souligné l’existence d’une réelle carence à Montpellier par rapport aux autres villes françaises, notamment par rapport à Toulouse.
A proximité des deux autoroutes et de la Gare Sud de France, connecté à l’aéroport et en capacité de répondre au développement du Port de Sète, il convient de créer les conditions nécessaires à l’accueil d’une grande plateforme de logistique qui permettra de rééquilibrer la position de Montpellier et facilitera l’activité et l’approvisionnement des entreprises locales.
Cette plateforme écoresponsable sera pensée pour être économe en énergie et être énergétiquement autosuffisante. Elle sera également une opportunité pour créer de nombreux emplois peu qualifiés qui manquent à Montpellier. Cela paraît d’autant plus pertinent que le lycée des Métiers Pierre-Mendès France propose une filière logistique.
Et aussi …
Un meilleur allotissement de la commande publique
Aujourd’hui, les TPE et PME représentent en France 99% des entreprises, plus de deux tiers du PIB et seulement 35% de la commande publique. Afin de remédier à cette situation, le code des marchés publics a été modifié en profondeur en 2015.
Aujourd’hui, l’allotissement des marchés est entré dans la loi.
Pourtant, cette règle est encore aujourd’hui trop peu appliquée. Afin de favoriser la commande publique pour les petites et moyennes entreprises, il faudra que la Ville et la Métropole allotissent systématiquement leurs marchés.
Domaine de Méric : un lieu exceptionnel pour les entreprises
Symbole d’un renforcement des relations entre le territoire et ses entreprises, le Domaine Méric pourra être réservé par les entreprises en semaine pour leurs besoins de représentation.
Ainsi dans ce cadre exceptionnel, les entreprises pourront inviter des clients, valoriser des signatures importantes de contrats, réaliser des conférences de presse d’envergure ou organiser tout type d’événements.
Dans la presse :
Le Mouvement info du 24 janvier 2020 : Michaël Delafosse mettra en place « une Métropole stratège qui fédère… »
Midi Libre du 23 janvier 2020 : Michaël Delafosse propose deux pactes économiques
La Tribune du 23 janvier 2020 : Michaël Delafosse veut créer une "Med Vallée"